Contrairement à ce que prétend une certaine pensée unique, le nationalisme n’est pas un concept vide de sens historique. C’est un système de pensée envisageant la réflexion sur l’homme autour de la notion de nation. Le nationalisme arabe est, semble-t-il, aussi et surtout, une réaffirmation de soi, une récupération d’identité par les peuples arabes, la manifestation de leur volonté de reprendre place dans l’histoire et leurs histoires.

Un des théoriciens du nationalisme arabe et un des fondateurs du Baas, Michel Aflak disait que « le nationalisme ne peut pas être simplement un cri du coeur, une revendication légitime mais mal formulée. Il doit, au contraire, reposer sur des bases intellectuelles solides ».

Se plaçant dans une perspective civilisationnelle le nationalisme défend une vision du monde où chaque civilisation apporte sa note et sa richesse créative à la culture mondiale. Par conséquent – et sans doute plus qu’un intégrisme sectaire n’offrant qu’une mauvaise caricature de l’Islam – le nationalisme arabe incarne une espérance. L’auteur, spécialiste de la région, de retrace les prémices du nationalisme arabe puis son développement et s’interroge sur la survie de ce courant majeur de la pensée nationale arabe.


L’universitaire Charles Saint-Prot, auteur de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langue, a été proche des principaux porte-parole du nationalisme arabe : Michel Aflak, Yasser Arafat, Saddam Hussein…


SOMMAIRE

 

Introduction

I- Qu’est-ce que le nationalisme ?

Le combat contre la mort ; Nation, durée et universel ; le nationalisme arabe 

II- Le réveil arabe

Le premier soulèvement arabe ; La Nahda 

III- Les premières revendications politiques

Les placards : Un pionnier : Kawakibi 

IV- L’organisation politique du réveil arabe

Azoury : le réveil de la nation arabe ; Les sociétés arabes ; Le congrès arabe de Paris (juin 1913) 

V- La Révolution arabe de 1916

La répression turque ; L’entrée en guerre des Arabes (1916) ; L’année de la catastrophe

VI- Contre le régionalisme

Des congrès du califat au congrès de Bloudane ; Entre le régionalisme  et le panislamisme ; Le projet «  Grand Syrien » d’Antoun Saadé 

VII- Les Frères musulmans ou l’instrumentalisation de l’Islam

Hassan el Banna ; Sayyid Qutb, idéologue de l’extrémisme

VIII- Sati al Housri ou l’ébauche d’une doctrine

Les précurseurs ; Housri, de l’empire à la nation ; Un théoricien du nationalisme arabe

IX- Le deuxième réveil arabe (1948)

Mohammed V du Maroc : Nasser ; le Baas  

X- Michel Aflak, sur le chemin du renouveau arabe

Qui sommes-nous et que pouvons-nous ? Unité, liberté, socialisme ; Le nationalisme arabe et l’Islam

XI- L’Irak du Baas

La restauration de l’état ; Le séparatisme kurde ; La nationalisation du pétrole ; Le progrès comme mot d’ordre ;  

XII- L’ambitieuse diplomatie des nationalistes arabes

Chef de file de la nation arabe ; La France

XIII- Saddam Hussein

L’homme du Baas ; Le progrès comme mot d’ordre ; Les femmes avec Saddam; Un idéaliste

XIV- Le conflit avec l’Iran (1980-1988)

Les premières attaques contre les Arabes ; L’armée irakienne se lance à l’assaut ; La France soutient l’Irak ; La victoire arabe

XV- Entre deux guerres

L’étranglement financier ; Relever la nation arabe ; L’affaire de Koweït

XVI- La guerre de Koweït

Un jeu de dupes ; La guerre ; Un processus fatal 

XVII- La chute des nationalistes arabes

Désarmer les Arabes ; La conférence de Madrid ; Arafat reprend la main ; L’occasion manquée

XVIII- La catastrophe

La destruction de l’Irak ; La colère de la rue arabe ; Une guerre civilisationnelle

XIX- Quel avenir pour la nation arabe ?

La Palestine ; Un enjeu existentiel 

Conclusion

Bibliographie

Carte

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L'Observatoire d’Etudes Géopolitiques (OEG) est un institut français ayant pour objet de contribuer à la promotion et au rayonnement de la recherche scientifique dans les différents domaines de la géopolitique et des relations internationales. Cette contribution, tant au plan national qu'international, s'appuie notamment sur l'organisation de colloques, de conférences, de tables rondes, de prestations intellectuelles en association avec la Faculté de droit de l’Université Paris Descartes, et divers instituts étrangers (Remald de Rabat, UOC de Barcelone, ECSSR d’Abou Dhabi) et organisations internationales (ISESCO, OIF…). Le siège de l’OEG est à Paris. L’institut a également un bureau pour le Proche-Orient à Beyrouth et des représentants ou des correspondants dans divers pays (Allemagne, Belgique, Djibouti, Egypte, Emirats arabes unis, Espagne, Grande-Bretagne, Maroc, Jordanie, Roumanie, Hongrie, Suisse, Tunisie…) L’Observatoire d’études géopolitiques est dirigé par Charles Saint-Prot et Zeina el Tibi en est la présidente déléguée. Les travaux sont supervisés par un Conseil scientifique.