Observatoire d'Études Géopolitiques

Ukraine, Palestine, Sahara marocain et hypocrisie occidentale

Le président de l’Institut marocain de relations internationales (Imri), Jawad Kerdoudi a récemment mis en cause les « communiqués laconiques et l’hypocrisie d’un occident qui oublié l’affaire palestinienne dès que le canon cesse de gronder ». Et, compte tenu du jusqu’au boutisme des Israéliens, Jawad Kerdoudi ajoute : « le seul moyen efficace serait de prendre des sanctions le boycott généralisé a mis fin à l’apartheid ».

La politique occidentale de deux poids deux mesures est en effet insupportable. Il est véritablement insupportable de voir une partie de l’Occident agir selon son humeur et sa pensée politique. Cela discrédite complètement l’Occident dont le chef de file états-unien est le premier responsable de la crise ukrainienne.

Mais comment s’en étonner quand on sait que l’Occident ferme les yeux sur le fait que les volontaires SS ukrainiens et baltes atteignaient le chiffre de près de 300 000 alors que la France plus peuplée que ces quatre pays (Ukraine, Estonie, Lituanie et Lettonie) réunis  n’en eut jamais plus de 5 500 !

L’Occident ferme les yeux sur le comportement inadmissible des supplétifs ukrainiens dans les pays occupés par les Allemands (notamment la France), sur le fait que les SS ukrainiens et autres organisèrent de véritables chasses aux juifs, et qu’aujourd’hui on peut entendre un ministre de la défense (puis ministre des Affaires étrangères !) estonien affirmer que les SS représentaient « l’honneur des Estoniens ». C’est un lieu commun de constater que les néo-nazis sont tout puissants en Ukraine. Et chez leurs plus proches alliés.

C’est pourtant ce pays, dirigé par un prétendu humoriste connu pour avoir taper sur un piano (on n’ose écrire jouer) avec son sexe, que les États-Unis et leur séides européens défendent bec et ongle alors qu’ils n’ont pas un mot sur la Palestine et très peu sur le Sahara marocain.

À vrai dire Zelensky et ses employeurs sont prêts à mourir jusqu’au dernier Ukrainien et surtout n’accorder aucun répit à la Russie. Mais celle-ci est un os plus difficile à avaler que l’Irak et elle peut compter sur de puissants amis dont la Chine.

C’est surtout l’Ukraine qui paie et paiera longtemps les pots cassés car dès le jour où le conflit sera terminé, l’aide occidentale se tarira.

En effet, un jour viendra où la Russie et l’Ukraine mettront fin à ce conflit voulu par les seuls États-Unis et l’Occident. Mais ce jour,  resterons tous les problèmes non réglés depuis la fin de la Deuxième Guerre  mondiale ou depuis 1975 : en premier lieu l’affaire de Palestine et celle du Sahara marocain. Il apparaîtra au grand jour que les Etats-Unis et l’Occident – c’est la même chose – sont dans un camp contre un autre.

C’est flagrant dans le cas de la Palestine. Mais c’est aussi flagrant dans le cas du Sahara marocain car il suffirait de peu de choses pour mettre fin à ce conflit artificiel. Il suffirait que les puissances occidentales reconnaissent la pertinence du plan de paix proposé par le Royaume du Maroc et contraignent le régime algérien de mettre un terme à la fiction séparatiste.

De même, il suffirait pour mettre un terme aux événements en Ukraine de dire aux Ukrainiens de négocier et cesser de les approvisionner en armes américaines, ou européennes.

En fin de compte, il est remarquable de voir l’Occident (c’est-à-dire, les États-Unis et l’Union européenne) faire naître et durer des conflits inutiles qui ne font que le jeu des lobbies aux commandes d’une superpuissance américaine qui a pour le reste une politique de Gribouille, comme on l’a vu en Irak,  en Afghanistan et ailleurs.

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