« Je conteste les propos qui me sont prêtés par mon accusateur : j’ai dit qu’il est tout aussi « absurde de prétendre que tous les Palestiniens sont le Hamas que confondre tous les juifs avec ceux qui bombardent Gaza et les traiter de Youpins. On a le droit de condamner ce que font les pilotes israéliens à Gaza… », sauf d’instaurer un délit d’opinion et une atteinte grave à la liberté l’expression (Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui a valeur constitutionnelle). L’accusateur s’est levé comme un furieux et a appelé la police qui est venue avec une célérité stupéfiante.

J’ajoute que mes propos ont été tenus dans le cadre d’une conversation privée comme le confirme le témoin qui était à la table de mon accusateur, lequel n’a pas entendu exactement dans le brouhaha du restaurant. Ce n’était donc pas des propos publics.

On a le droit de critiquer les bombardements de GazaCela s’appelle la liberté d’expression, d’autant — je le répète — qu’il s’agissait d’une conversation privée. Le délit d’opinion n’existe pas encore dans le droit français.

Je conteste les propos de mon épouse qui ont été déformés. Mon épouse qui s’est vue refuser l’entrée du commissariat de la police nationale à Levallois-Perret et refuser le droit de donner certains médicaments à un policier à mon intention, notamment contre la tension. Elle n’ a pu aussi me donner mes lunettes, qui me sont indispensables, notamment pour comprendre ce que je signais sous la menace et qui n’a par conséquent aucune valeur.

Je conteste aussi très fermement les propos qui me sont prêtés par certains policiers. Je répète qu’il ne faut pas confondre la France, d’une part et, d’autre part, le Président Macron et son gouvernement.

Je me réfère à ce que m’a dit un policier  : « Nous avons des instructions ». Je répète que je ne suis pas là pour faire du chiffre et que je ne suis pas antisémite ; ce qui serait d’ailleurs en contradiction avec le fait que l’un de mes meilleurs amis au lycée était juif, le fait de mon amitié avec Ilan Halévy ou avec le rabbin Weis ou que je viens de sortir un livre sur la géopolitique du sport au Maroc avec le petit-fils d’un ami rabbin…

Je précise que je ne suis pas un adepte de M. Mélenchon et que je suis Gaulliste. C’est pourquoi, je conteste l’importation du conflit israélo-arabe en France et je demande au gouvernement d’interdire aussi bien les manifestations pro-israéliennes que les manifestions pro-palestiniennes.

Bien entendu je vais porter plainte pour dénonciation calomnieuse, mauvais traitement et abus de pouvoir. »

Charles Saint Prot

Article précédentISRAEL-HAMAS : Passage de Zeina El Tibi et de Younes Belfellah sur FRANCE INFO, 19 oct 2023 à 15h10.
Article suivantLangue française : Macron n’aime ni la France ni la francophonie
Directeur général de l'OEG.