Les élections marocaines démontrent la stabilité du pays

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Les élections générales (législatives, communales et régionales) qui ont eu lieu au Maroc le 8 septembre 2021 ont vu la débâcle électorale des islamistes du PJD, et la victoire des modérés de droite (RNI, PAM) et des nationalistes de l’Istiqlal. Le taux de participation aux élections a progressé et a atteint des records (plus de 60%) dans les provinces du sud, au Sahara marocain démontrant ainsi l’inanité de la propagande algérienne et de son pantin séparatiste du Polisario qui affirment que les populations des provinces du sud ne seraient pas intégrées dans la communauté nationale.

Conformément à la constitution de 2011, le Roi a chargé Aziz Akhannouch, chef du Rassemblement National des indépendants (RNI), arrivé en tête avec 102 sièges, de former le gouvernement. Cet homme d’affaires très prospère est maintenant attendu par les Marocains pour relancer l’économie après une période de ralentissement due à la crise sanitaire. Aziz Akhannouch a donc annoncé le 22 septembre la constitution d’un gouvernement de coalition avec le PAM et l’Istiqlal, arrivé en deuxième et troisième position, étant précisé que les ministères régaliens sont nommés par le Roi.

La déroute des islamistes

Selon les résultats officiels, la déroute des islamistes du PJD (passés de 125 sièges au parlement à 13 !) est indiscutable. L’hebdomadaire français Valeurs actuelles note que « dans toutes les grandes villes marocaines, les quinze jours de campagne électorale ont clairement donné les signes précurseurs du rejet massif, confirmé à travers les urnes, de la gouvernance menée par les islamistes durant deux mandats successifs à la tête du gouvernement et des plus grandes mairies du pays. »

Antoine Colonna rappelle que le PJD a versé dans plusieurs scandales de corruption et démontré son incompétence durant la crise sanitaire due au Covid 19. C’est, une fois de plus, le roi Mohammed VI qui a permis de sauver la situation en palliant aux défaillances des islamistes car le Maroc est un royaume où le Souverain règne et gouverne.

La force des institutions nationales

Le rejet massif des islamistes du PJD montre la force des institutions marocaines. Il est maintenant prouvé qu’il est plus facile de clamer dans l’opposition et plus difficile de gouverner efficacement. La défaite du PJD ne tient qu’à lui, à son incapacité à répondre aux attentes du peuple marocain.  Cependant, il faut noter qu’avoir permis l’expérience du PJD montre la force des institutions marocaines qui ont respecté la règle du jeu en permettant l’expérience islamique qui a fait long feu. Il est vrai que le PJD, arrivé en tête des anciennes élections (2011 et 2016), avait recueilli environ 28% des suffrages et était loin d’avoir la majorité absolue au parlement, ce qui ne permet pas de parler d’un raz de marée car le Roi, Commandeur des Croyants, conserve la main sur l’essentiel.

La grande leçon des élections du 8 septembre reste que le Maroc a une forte capacité de résistance et qu’il poursuit tranquillement sa marche grâce à une Monarchie éclairée et visionnaire. L’exception marocaine est due au fait que la nouvelle Constitution de 2011, voulue par le Roi bien avant les prétendus « printemps arabes », a tracé une feuille de route claire, mettant en place un nouveau concept de l’autorité qui préserve la centralité du régime monarchique, car c’est l’institution monarchique qui protège l’identité marocaine et la pérennité de la nation. C’est d’ailleurs pourquoi la Monarchie fait consensus dans l’immense majorité du peuple marocain qui sait ce qu’il lui doit en matière d’unité nationale et de préservation des intérêts supérieur de la patrie, à commencer par la cause du Sahara marocain.

Donc les élections démontrent, une fois encore, la stabilité du Maroc. De nos jours, face aux nombreux défis du monde moderne et aux périls qui menacent la région maghrébine et sahélo-saharienne, le Royaume du Maroc tient le cap d’un projet global, ayant pour objectif un plus grand développement politique, social et économique. Le Maroc est en marche, avec tout ce que cela implique d’effort, conscient, organisé, et dirigé dans un but déterminé : la modernisation totale du pays dans le respect de ses traditions et de son identité. Au Maroc, ce résultat est tout entier l’œuvre de la Monarchie et du Roi Mohammed VI. Du même coup, le Maroc paraît à même de renforcer encore son rôle central pour la stabilité au sud de la Méditerranée et pour la nécessaire progression du dialogue entre les deux rives. Il existe bel et bien un modèle marocain. Et ce modèle explique l’exception marocaine que chacun peut constater.

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