Le cloud computing est une solution technologique qui permet le stockage de données et d’applications à l’aide de serveurs informatiques virtualisés, c’est à dire, qui peuvent se substituer les uns aux autres. Le cloud permet ainsi de restituer une donnée, quelle que soit sa localisation.
La souveraineté numérique est de première importance dans le monde moderne et devrait être une préoccupation majeure des gouvernements car les États, les organisations territoriales et les entreprises privées doivent pouvoir se reposer sur des solutions de confiance, c’est à dire un cadre juridique applicable pour les toutes institutions produisant des archives publiques. Une circulaire de 2016 a rappelé le caractère souverain que doit respecter toute offre de cloud qui s’adresse au secteur public. C’est ce qu’on a appelé le cloud souverain. Ce cloud souverain est une notion reposant sur le fait de protéger au maximum la data hébergée en fonction du droit français. Ainsi, le cloud souverain est « un modèle de déploiement dans lequel l’hébergement et l’ensemble des traitements effectués sur des données par un service de cloud sont physiquement réalisés dans les limites du territoire national, par une entité de droit français et en application des lois et normes françaises. »
C’est précisément ce cloud souverain qui vient d’être abandonné par le régime de Macron avec l’accord Thales-Google qui conduit notre pays à remplacer le cloud souverain par un « cloud de confiance », dans lequel les données sont théoriquement protégées par un contrat de confiance passé avec des entreprises privées libres de s’associer avec qui elles le souhaitent. De fait ce cloud de confiance, beaucoup moins contraignant, permet aux géants américains en collaboration avec des entreprises françaises de s’inviter dans les données des administrations publiques.
Pourtant, en 2019, lors de la découverte que les données de santé publique étaient confiées à Microsoft, l’État avait annoncé sa volonté de créer un cloud souverain garant de l’intégrité des données publiques. De fait, le gouvernement Macron a encore cédé aux lobbies anglo-saxons et derrière ce tour de passe-passe qui consiste à changer de noms, se dissimule un nouvel abandon de la souveraineté au profit des GAFAM et de la NSA. Mais qu’attendre d’autre d’un régime qui n’a aucune ambition pour la France et est plus que jamais le système de l’étranger ? En anglais cloud signifie « nuage », on ne pourrait mieux enfumer les Français….