Malgré le fait que leur emploi soit interdit par l’ONU, des mercenaires ont été utilisés par divers États à partir des années 1960. Depuis un peu plus de deux décennies, on observe une nouvelle forme de mercenariat à travers des sociétés militaires et de sécurité privées (SMSP) qui sont actives dans le domaine militaire et sécuritaire dévolu traditionnellement à la fonction régalienne des États. Tout cela entre dans le champ de la « privatisation de l’État » chère aux libéraux de tout acabit, à commencer par Emmanuel Macron. Les États-Unis, l’Afrique du Sud et les Israéliens figurent parmi les principaux utilisateurs ou pourvoyeurs de mercenaires.
Bien entendu, la propagande des États-Unis, de l‘Otan ou de l’Union européenne (c’est la même chose) insiste sur la menace de la présence de « mercenaires russes » en Afrique. La société russe Wagner emploierait plusieurs centaines personnes en Afrique, mais ce chiffre est dérisoire face aux dizaines milliers de mercenaires déployés par les Etats-Unis en Afghanistan ou en Irak (160 000 selon P.W. Singer dans Salon.com de San Francisco rapporté par Courrier international du 24 octobre 2007), ou même de ceux dont ne parle jamais : les milliers de mercenaires israéliens en Afrique, notamment en Afrique du sud et au Cameroun sous les ordres de Abraham Avi Sivan, puis d’un autre général israélien Erez Zuckerman et aujourd’hui Eran Moas. Selon le quotidien suisse Le Temps (11 novembre 2004) des mercenaires israéliens auraient guidé l’attaque sur le camp français de Bouaké en Côte d’Ivoire, le 6 novembre 2004.
Les États-Unis et Israël ont également sévi en Amérique latine prenant tour à tour le parti des régimes en place ou des narcotrafiquants selon la politique suivie par leur pays. Pour ce qui concerne Israël, l’un des principaux États mafieux du monde (The Times of Israël du 18 juin 2021) et refuge de nombreux trafiquants de drogue, la presse a rapporté qu’ il a été établi que le cartel de Medellin a recruté des mercenaires israéliens qui ont non seulement formé des commandos d’assassins mais aussi apporté « leur concours sur le plan militaire en participant à des attentats et à des opérations de trafic de drogue ou d’armes ».
La société sud-africaine Executive Outcomes a passé des contrats en Angola, en Sierra Leone, en Zambie, au Ghana, en Algérie, en Namibie, en Ouganda et au Burundi. Ces sociétés privées investissent aujourd’hui dans le cyber-espionnage. C’est ainsi que quatre entreprises israéliennes (Cobwebs Technologies, Cognyte, Black Cube et Bluehawk CI), excellent particulièrement dans le secteur de la cybersurveillance…
Toutes ces agences américaines (Blackwater la plus grande armée privée du monde devenue, à partir de 2011, devenue Academi à la suite de nombreux scandales majeurs mais toujours connue sous ce nom, dont le siège est à Moyock (Caroline du Nord), israéliennes (Hod Hahanit, Beni Tal et Levden) et autres ont commis de graves violations des droits de l’homme sans provoquer l’émoi des bonnes consciences professionnelles.
Blackwater est une armée capable de renverser la plupart des gouvernements de ce monde. Selon le Rapport annuel du Groupe de travail d’experts, présenté à la 7ème session du Conseil des droits de l’homme, A/HRC/7/7, daté du 9 janvier 2008, cette société dispose de « l’un des plus importants stocks privés d’armes lourdes, d’une flotte d’avions, d’hélicoptères Blackhawk, de navires, de véhicules blindés, de stands de tirs, et ses bases américaines forment 30’000 (trente mille) policiers et militaires par an. » Véritable bras armé de la politique hégémonique des États-Unis, ce groupe de mercenaires est engagée dans le Donbass aux côtés des néo-nazis ukrainiens du bataillon Azov révèle le quotidien italien Il Manifesto du 1er février 2022.
C’est pourtant la Russie de Vladimir Poutine qui est accusée de tous les maux par la propagande de l’État voyou américain (et de ses séides) qui manie plus souvent le revolver que la Bible !