Que le séparatisme soit lié au terrorisme est un fait bien connu depuis longtemps. Par exemple, au Maghreb, la question du conflit artificiel sur le Sahara marocain démontre la collusion entre Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et des éléments du Front Polisario.
En Turquie, le PKK et le mouvement Gülen veulent absolument déstabiliser ce grand pays. L’Occident ― c’est-à-dire les États-Unis et leurs supplétifs de l’Union européenne ― sont surprenants. Tenant dans une main la Bible et les droits de l’homme et dans l’autre un revolver dont ils se servent plus souvent, ils prétendent dire à la terre entière ce qui est bien et ce qui est mal.
Ceux qui n’aiment ni la Turquie ni les Turcs ― les Macron, les instances de l’Union européenne et sans doute les Biden ― souhaitent la défaite de Recep Tayyip Erdogan lors des prochaines élections. Qui pose la véritable question : « Qui à la place de M. Erdogan ? » Les prochaines élections opposeront M. Erdogan et le pâle leader du Parti républicain du peuple (CHP), chef d’une coalition droite-gauche, soutenue par les kurdes du mouvement terroristes PKK. C’est, à n’en pas douter, le rêve des cosmopolites mais assurément pas celui du peuple turc.
Il faut être clair, il y a d’un côté les cosmopolites et leurs maîtres, et, de l’autre, les nationalistes qui défendent leur peuple et leur nation. Tous ceux qui combattent les nationalistes sont prêts à n’importe quelle alliance. En Turquie cela passe par les yeux fermés sur le fait que le PKK est un mouvement marxiste et terroristes, et que le groupe de Fethullah Gülen ― le milliardaire qui a tenté un coup d’État il y a sept ans en avril 2016 ― est également un mouvement terroriste.
En effet, l’utilisation d’éléments des forces armées, de la police et de la fonction publique contre un gouvernement légal, légitime et démocratiquement élu est l’exemple même d’une action terroriste. Si des pays occidentaux condamnent à tout bout de champ les coups d’État dans d’autres pays, ils sont restés singulièrement silencieux sur la tentative de putsch contre la Turquie. Il est insupportable de voir une partie de l’Occident agir selon son humeur et sa pensée politique. Cela discrédite complètement l’Occident.
En vérité, les pays occidentaux ne peuvent pas continuer à soutenir les terroristes comme Gülen ou le PKK, en prétendant par ailleurs qu’ils combattent le terrorisme. La Turquie a connu plusieurs putschs en 1960, 1971, 1980, 1997 et 2016. Mais c’est la première fois qu’un coup d’État a échoué. En effet, le peuple turc s’est mobilisé autour du gouvernement de M. Erdogan pour résister à ce coup d’État fomenté par le mouvement terroriste de Fetullah Gülen. À plusieurs reprises depuis 2016, le gouvernement turc a demande l’arrestation de Gülen aux États-Unis d’Amérique. Mais, les demandes de la Turquie sont restées sans suite, aussi bien sous Obama que sous Biden, malgré le fait que la Turquie est le pilier du flanc sud-est de l’Otan depuis 1952, au carrefour du Proche-Orient, du Caucase.
Décidemment les Obama et Merkel hier, Biden et Macron aujourd’hui sont aveugles et ils ne se soucient pas des véritables intérêts des peuples, au nom d’un Occident rabougri et donneur de leçons. Cela est normal car ils se moquent des intérêts légitimes des peuples comme d’une guigne.
Aujourd’hui, nous devons être solidaires d’un État qui lutte clairement et courageusement contre le terrorisme. Dans ces conditions, il est temps que certains pays occidentaux clarifient leur position. Un dernier mot sur les relations turco-françaises, je m’en tiendrai aux paroles du général de Gaulle à Ankara, en octobre 1968 qui notait que ces relations multiséculaires, furent « variables à mesure des événements. Mais quoi qu’il soit arrivé, jamais nos deux peuples n’ont cessé de s’estimer et d’être attirés l’un vers l’autre ». Il est vrai que le Général connaissait l’Histoire, qu’il aimait la France et respectait les peuples debout. Bref tout le contraire de Macron !